Mah Kouyaté N°2 en manque de distinction est honorée à titre posthume par les autorités de Burkina Faso .
Mah Kouyaté N°2, de son vrai nom Djéli Farima est décédé lundi 7 novembre 2022 pour cause de maladie à l’âge de 46 ans .
Alors que son illustre carrière a été marquée par son dévouement à de nobles causes (éducation, libération des femmes, paix et cohésion sociale, etc.), Mah Kouyaté n’a jamais reçu de reconnaissance nationale pour les distinctions qu’elle mérite. Elle est repartie avec cette frustration , Comme elle nous la fait savoir lors d’un interview sur Renouveau TV.
« Le Mali ne m’a jamais remis de trophée, avec lequel je peux me glorifier , ce que je peux dire aux maliens , honorez les gens avant qu’elles meurent, sinon ça ne sert à rien d’honorer des défunts. « a-t-elle demandé avant sa mort.
« S’ils ne le font pas de mon vivant, je ne les pardonnerai pas s’ils le font après ma mort. » a-t-elle averti.
Même si pour elle, le plus important a toujours été de contribuer à l’impact culturel du pays en faisant plaisir à ses fans, en les sensibilisant et en les alignant sur les valeurs qui ont toujours été une force dans notre société.
Sept jours après la disparition de l’icône malienne , les autorités burkinabè ont décidé de lui décerner une distinction honorifique à titre posthume.
« Cette distinction par les plus hautes autorités du pays se justifie par les nombreux actes qu’elle a eu à faire sur le plan artistique. C’est depuis l’âge de 9 ans qu’elle a commencé à chanter. Elle a pu mettre en œuvre une trentaine d’albums qui ont véritablement eu du succès. Donc, c’est eu égard de tout cela que les autorités ont jugé nécessaire qu’elle soit décorée à titre posthume », a expliqué Siaka Sanou, le directeur régional de la culture, des arts et du tourisme des Hauts-Bassins.
La cérémonie a eu lieu à Bobo-Dioulasso, au domicile de son époux Aly Konaté, président de l’Union nationale des dozo du Burkina.